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Images d’abus pédosexuels : L’opinion publique estime que les entreprises de technologie doivent répondre de leur inaction

Les résultats d’un sondage dévoilé par le Centre canadien de protection de l’enfance font écho aux principes volontaires de la Ministérielle des cinq nations pour lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet


Pour publication immédiate

Winnipeg (Manitoba) – Le 5 mars 2020, le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) et les Phoenix 11 ont participé à la Maison Blanche à une table ronde en compagnie des ministres de l’alliance de sécurité des cinq nations (Five Eyes), de membres de l’industrie et de représentants du National Center for Missing and Exploited Children. Au terme de cette discussion, la Ministérielle des cinq nations a dévoilé ses principes volontaires pour lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants et les abus pédosexuels sur Internet. Ces principes visent à amener les membres de l’industrie à agir de façon cohérente et collective, comme le réclament haut et fort le CCPE et les Phoenix 11.

Les principes de la Ministérielle des cinq nations font écho aux résultats du récent sondage mené par le CCPEVotre voix a le pouvoir de protéger les enfants. En 2019, le New York Times a publié une série d’articles qui a mis en relief l’abondance d’images d’abus pédosexuels sur Internet et l’inaction de l’industrie. Dans la foulée, le CCPE a lancé ce court sondage pour prendre de pouls de l’opinion publique sur la responsabilité de l’industrie vis-à-vis de la suppression des images d’abus pédosexuels sur Internet. En un peu plus de trois mois, 10 500 répondants ont indiqué dans une large majorité que les entreprises de technologie devaient répondre de leur inaction à supprimer les photos et les vidéos préjudiciables aux enfants et que le gouvernement devrait adopter des lois assorties de sanctions pour les entreprises récalcitrantes.

Voici les faits saillants du sondage :

  • 83 % des répondants estiment que des accusations criminelles devraient être déposées contre les entreprises de technologie qui omettent de supprimer des images d’abus pédosexuels de leurs serveurs.
  • 90 % des répondants estiment que les gouvernements devraient adopter des lois pour obliger les entreprises de technologie à se conformer à des normes de sécurité assorties de sanctions pour les entreprises récalcitrantes.
  • 95 % des répondants estiment que les entreprises de technologie, lorsqu’elles sont informées que des images volées d’enfants sont republiées ou diffusées dans un contexte sexuel sur leurs serveurs et leurs plateformes, devraient être obligées par la loi de supprimer ces images.

Des images volées sont souvent détectées par la plateforme du CCPE, Projet Arachnid, dans des forums et des clavardoirs fréquentés par des personnes ayant des penchants pédosexuels. Dans son nouveau Cadre pour la protection et les droits de l’enfant, Nos manquements envers les enfants : Changer le paradigme, le CCPE appelle les membres de l’industrie à agir immédiatement lorsqu’ils sont informés de la présence d’images volées sur leurs serveurs. Ces images peuvent à l’origine avoir été publiées innocemment, mais sont réutilisées par la suite d’une manière qui sexualise l’enfant et lui porte préjudice.

Pour voir l’intégralité des résultats du sondage Votre voix a le pouvoir de protéger les enfants, cliquez protegeonsnosenfants.ca/votrevoix.

Pour consulter le résumé (en français) et la version intégrale (en anglais seulement pour l’instant) de Nos manquements envers les enfants : Changer le paradigme, cliquez protegeonsnosenfants.ca/cadre.

Citations :

« La plupart des gens ne sont pas conscients de la situation. Les résultats du sondage montrent à quel point les gens sont outrés d’apprendre qu’il y a autant d’images préjudiciables ou violentes d’enfants sur Internet et que l’industrie ne fait pas grand-chose pour corriger le problème et agir en amont. L’opinion publique appelle les gouvernements à obliger l’industrie à rendre des comptes. »
— Lianna McDonald, directrice générale, Centre canadien de protection de l’enfance.
« Chacune des images qui ont été prises pendant qu’on se faisait abuser et qui continuent de circuler sur Internet constitue une violation de nos droits, de notre dignité et de notre sécurité personnelle. L’industrie doit mettre en avant la protection des enfants sur ses plateformes et l’indignation générale qui ressort du sondage du CCPE souligne qu’il incombe aux entreprises de technologie d’assurer la protection des enfants. »
— Les Phoenix 11

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Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance : Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) est un organisme de bienfaisance national voué à la protection personnelle des enfants. Il a pour objectifs de réduire les abus pédosexuels et l’exploitation sexuelle des enfants, d’aider à retrouver les enfants disparus et de prévenir la violence faite aux enfants. Le CCPE gère Cyberaide.ca — la centrale canadienne de signalement des cas d’abus pédosexuels et d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet — ainsi que d’autres services d’intervention, de prévention et d’éducation destinés à la population canadienne.

Avec son Projet Arachnid, le CCPE mène la lutte contre l’épidémie sociale mondiale d’images d’abus pédosexuels. Depuis son lancement il y a presque trois ans, le Projet Arachnid a détecté plus de 13,5 millions d’images d’abus pédosexuels et 5 millions de demandes de suppression à des fournisseurs de contenu dans le monde entier.

Un mot sur les Phoenix 11 : Les Phoenix 11 sont un groupe de 11 courageuses survivantes d’abus pédosexuels enregistrés et, dans la plupart des cas, diffusés sur Internet. Les membres de ce groupe de revendication utilisent la force collective de leurs voix afin de changer les choses pour elles-mêmes et pour celles et ceux qui continuent de souffrir en silence.

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