Ressources : Protéger les enfants

Les familles veulent souvent savoir comment protéger leurs enfants contre les abus sexuels.

Les abus pédosexuels sont-ils vraiment un problème?

La réponse courte, c’est oui. La prévalence des abus pédosexuels est plus élevée que la plupart des Canadiens voudraient le croire. La recherche montre qu’environ un enfant sur dix subira des violences sexuelles avant l’âge de 18 ans¹ et que l’enfant connaîtra son agresseur dans la vaste majorité des cas².

Comment réduire les risques? Conseils aux parents et tuteurs

1. Renseignez-vous sur la problématique des abus pédosexuels ainsi que les comportements et les situations qui présentent des risques pour les enfants et les adolescents. Téléchargez gratuitement notre brochure Les abus pédosexuels : ça vous concerne.
2. Observez les interactions entre les adultes et les enfants et intervenez s’il y a lieu. Si la façon dont un adulte agit envers un enfant vous dérange, faites quelque chose. Pour savoir comment faire un signalement, consultez notre page Agir.
3. Apprenez à votre enfant à se protéger. Consultez enfantsavertis.ca pour obtenir des ressources âge par âge.
4. Investissez-vous dans la vie de votre enfant. Participez à ses activités et observez les interactions entre les adultes et les enfants; voyez avec qui votre enfant se tient.
5. Examinez attentivement les politiques de protection de l’enfance propres aux activités et aux organismes auxquels votre enfant est associé. Pour savoir comment bien choisir, téléchargez 3 étapes pour choisir un organisme soucieux de la sécurité des enfants.
6. Soyez attentif aux changements. Un enfant peut avoir de bonnes et de mauvaises journées, mais l’important, c’est d’être attentif à tout changement dans son comportement habituel. Un enfant en détresse communique davantage son état d’âme à travers son comportement qu’à travers des mots.

Comment parler à votre enfant

Quand vous parlez à votre enfant, assurez-vous que votre discours soit adapté à son âge. Évitez de parler d’abus pédosexuels avec de jeunes enfants et inculquez-leur plutôt des notions d’autoprotection, par exemple :

• Les bons mots à utiliser pour les parties du corps, y compris les parties intimes que personne d’autre ne doit voir ou toucher.
• La différence entre un bon secret que l’on peut garder (p. ex. une fête surprise) et un mauvais secret qu’il faut dire à un adulte de confiance (p. ex. un secret entourant des attouchements ou des photos).
• Les techniques d’affirmation de soi. Le droit de dire non si quelque chose ou quelqu’un le trouble ou le met mal à l’aise.
• Les adultes de confiance dans l’entourage de l’enfant.
• Comment obtenir l’aide d’un adulte de confiance.
• Le respect de l’intimité au moment de se changer, de prendre son bain et d’aller aux toilettes.
• Comment identifier ses sentiments.

Des études montrent que les abuseurs s’intéressent moins aux enfants qui sont susceptibles de parler en cas d’abus. Inculquer aux enfants des notions sur l’autoprotection et les limites est un bon moyen de les rendre moins vulnérables. Pour des suggestions de sujets à discuter avec votre enfant selon son âge, consultez le site Enfants avertis.

Vous ne savez trop par où commencer?

Le CCPE offre des ressources âge par âge permettant de développer la confiance des enfants en matière d’autoprotection et de nourrir des conversations sur le sujet. Un choix de ressources GRATUITES vous est présenté dans la section Pour commander.

1. 1 Afifi TO, HL MacMillan, M Boyle et coll. « Child abuse and mental disorders in Canada. » Journal de l’Association médicale canadienne. 2014; 186 (9): E324-32. ↩
2. 2 Ministère de la Justice du Canada. (2013) « Infractions d’ordre sexuel visant des enfants et des jeunes ». Source : https://www.canada.ca/fr/nouvelles/archive/2013/02/infractions-ordre-sexuel-visant-enfants-jeunes.html. Keighley, K. (2017). « Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada, 2016. » Juristat, vol. 37, n^o 1. Ottawa : Statistique Canada. No 85-002-X au catalogue. ↩