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Le soleil est le meilleur désinfectant : Le Commissaire à la sécurité en ligne (eSafety Commissioner) de l’Australie identifie nommément des entreprises dans un rapport sur la sécurité des technologies


Un texte de , directrice générale du Centre canadien de protection de l’enfance

Pendant que nous continuons de lever les voiles sur les violences faites aux enfants sur Internet, les appels à la transparence et à la responsabilisation des entreprises de technologie se font de plus en plus entendre.

Mais il y a un problème.

On s’imagine que les activités des plateformes de médias sociaux et autres services en ligne méritent d’une certaine façon un statut spécial et n’ont pas à être assujetties au regard des autorités. Cette conception erronée des choses n’est pas nouvelle. Et le Canada n’en a pas le monopole. C’est un problème mondial, avec des conséquences mondiales.

Et contrairement à ce qu’on voit dans la plupart des autres secteurs, peu de gens ont une idée précise de ce à quoi ressembleraient de vraies mesures de transparence et de responsabilisation pour les Facebook et des Snapchat de ce monde.

De nombreuses organisations, dont le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE), travaillent sans relâche à l’élaboration d’un cadre de référence axé sur une réelle transparence. Et pas plus tard que cette semaine, nos amis australiens ont apporté une autre contribution importante à cet effort.

Le bureau du Commissaire à la sécurité en ligne d’Australie a publié un rapport percutant sur les actions (ou inactions) de sept grandes entreprises de technologie pour lutter contre l’exploitation et les abus sexuels d’enfants sur leurs plateformes.

Organisme gouvernemental chargé de la sécurité des Australiens sur Internet, le Commissaire à la sécurité en ligne a utilisé les pouvoirs que lui confère la loi pour obliger Apple, Microsoft, Skype, Meta, WhatsApp, Snapchat et Omegle à lui fournir des informations détaillées, notamment en ce qui concerne leurs pratiques de modération et leur utilisation de technologies de détection de photos et de vidéos pour bloquer les images d’abus pédosexuels.

Pour les acteurs de la protection des enfants sur Internet, la grande conclusion du rapport n’aura rien de surprenant : l’hétérogénéité des outils et des mécanismes utilisés par les entreprises de technologie crée de larges interstices qui nuisent à la sécurité des enfants.

Je vous épargne les détails, mais je tiens à souligner que la publication de ce rapport, qui associe nommément les entreprises à leurs réponses et à leurs actions, illustre à quoi ressemblent de vraies mesures de transparence et de responsabilisation. En 2021, le CCPE a dévoilé un rapport qui associait nommément des entreprises à leurs comportements et à leur pratiques, et les résultats ont été immédiats.

C’est la transparence et la responsabilisation en marche.

Le rapport du Commissaire à la sécurité en ligne est d’autant plus convaincant lorsqu’on le compare à d’autres rapports de « transparence », dont celui d’un organisme dirigé et financé par l’industrie, la Tech Coalition, où l’on n’apprend pas grand-chose sur les actions concrètes de ses membres.

Comme on dit, « le soleil est le meilleur désinfectant ». Le Commissaire à la sécurité en ligne de l’Australie l’a bien compris, comme en fait foi son rapport.

-30-

Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance : Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) est un organisme de bienfaisance national qui se consacre à la protection personnelle de tous les enfants. Il veut réduire l’exploitation et les abus sexuels d’enfants et offre à cette fin des programmes, des services et des ressources aux familles, au personnel éducatif, aux organismes de services à l’enfance et aux forces policières du Canada ainsi qu’à d’autres intervenants. Cyberaide.ca — la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet — relève aussi du CCPE, de même que Projet Arachnid, une plateforme Web qui détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web visible et le Web clandestin et qui envoie des demandes de suppression à l’industrie.

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