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Selon une étude canadienne, des milliers de garçons et de jeunes hommes se font prendre au piège de la sextorsion financière

L’analyse d’un forum en ligne d’aide aux victimes met en évidence de sérieux problèmes de sécurité; Snapchat et PayPal sont mise en cause.


Pour publication immédiate

Winnipeg, Canada — Des milliers de garçons et de jeunes hommes sont victimes de crimes de sextorsion financière depuis le début de l’année 2022, et leur nombre ne cesse d’augmenter, révèle une nouvelle étude internationale du Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE).

L’analyse de quelque 6500 récits de première main publiés par des victimes de sextorsion sur un forum d’aide très fréquenté apporte un éclairage nouveau sur ce phénomène qui est rapidement devenu une urgence de sécurité publique touchant de nombreux internautes au Canada et à l’étranger.

Faits saillants :

  • Les cibles de sextorsion financière sont presque toujours des garçons et de jeunes hommes; les sextorqueurs recrutent leurs victimes principalement sur Instagram, les entraînent ensuite sur Snapchat et se font payer par PayPal.
  • Quand les victimes obtempèrent aux demandes des sextorqueurs, ceux-ci reviennent souvent à la charge avec d’autres demandes.
  • Certaines caractéristiques de conception des plateformes, comme l’affichage des renseignements personnels et des réseaux sociaux des utilisateurs, créent des conditions propices à la prédation.

« C’est une urgence de sécurité publique, claironne Lianna McDonald, directrice générale du CCPE. On perd des enfants à cause de cette attaque organisée contre eux. Les entreprises de technologie doivent justifier leurs choix de conception lorsque ceux-ci permettent à des individus de causer du tort à leurs jeunes utilisateurs. Les modifications techniques qui permettraient de les protéger doivent être mises en place de toute urgence. »

Le CCPE appelle également à la création d’un groupe de travail international sur la sextorsion dirigé par le Canada. L’explosion des cas de sextorsion a de graves répercussions sur le bien-être des jeunes au Canada. Les sextorqueurs sont organisés, implacables et impitoyables. Ils opèrent généralement depuis des pays comme le Nigéria, la Côte d’Ivoire et les Philippines, estiment les forces policières du monde entier.

Les résultats de cette étude concordent avec les signalements d’origine canadienne transmis à Cyberaide.ca, la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet. En 2022, Cyberaide.ca a enregistré une augmentation de 56 % des signalements de sextorsion en l’espace de six mois seulement et relevé l’utilisation d’Instagram ou de Snapchat dans 77 % des cas.

On peut lire l’étude intégrale à protegeonsnosenfants.ca/reddit-sextorsion.

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Contact médias
1 204 560-0723
communications@protegeonsnosenfants.ca

Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance  : Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) est un organisme de bienfaisance national voué à la protection de tous les enfants. Il veut réduire l’exploitation et les abus sexuels d’enfants et offre à cette fin des programmes, des services et des ressources aux familles, au personnel éducatif, aux organismes de services à l’enfance et aux forces policières du Canada ainsi qu’à d’autres intervenants. Cyberaide.ca , – la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet – relève aussi du CCPE, de même que Projet Arachnid, une plateforme Web qui détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web visible et le Web clandestin et qui envoie des demandes de suppression à l’industrie.

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