Sortir du cycle des abus
Les survivant.e.s d’abus pédosexuels enregistrés et diffusés sur Internet continuent de se faire exploiter par toutes les personnes qui regardent et qui partagent leurs images d’abus. Depuis cinq ans, Projet Arachnid – la plateforme mise au point par le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) pour détecter les images d’abus pédosexuels connues et en demander la suppression – a obtenu la suppression de six millions d’images d’abus pédosexuels et aidé du même coup les survivant.e.s à sortir du cycle des abus.
Abonnés non désirés
Avertissement : Cette vidéo parle d’abus pédosexuels avec prise d’images. Elle reflète l’expérience collective des survivant.e.s et non d’une personne en particulier. Tous les personnages sont des acteurs.
Abonnés non désirés illustre la réalité d’innombrables victimes confrontées à la diffusion incessante de leurs images d’abus sur Internet. Elles vivent avec cette réalité traumatisante et horrifiante des dizaines d’années durant parce que des plateformes et des services en ligne ont le loisir d’exercer leurs activités hors de tout contrôle.
Vous POUVEZ aider
Cette épidémie sociale silencieuse affecte les survivant.e.s des dizaines d’années durant. Il est temps de faire cause commune et d’exiger des changements. Votre voix a le pouvoir de protéger les enfants.
Plus d’info
L’épidémie
- Depuis 2017, Projet Arachnid a détecté 42,7 millions d’images potentiellement associées à des abus pédosexuels*. Et c’est SEULEMENT ce que NOTRE système a trouvé.
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Voici quelques faits saillants du dernier rapport du
CCPE :
- 97 % des images d’abus pédosexuels pour lesquelles Projet Arachnid a envoyé des demandes de suppression se trouvaient sur le Web visible, la partie du Web que vous utilisez tous les jours.
- Certaines images d’abus pédosexuels ont mis jusqu’à 42 jours avant d’être supprimées. Les délais de suppression sont encore plus longs lorsque ces images mettent en scène des ados ou de jeunes adultes.
- Dans la moitié des cas, nous avons vu les mêmes images réapparaître sur les mêmes plateformes.
- Le New York Times dans sa série Exploited, a mis en lumière l’explosion des images d’abus pédosexuels sur Internet et l’inaction de l’industrie.
La responsabilité
À qui imputer la responsabilité de cette épidémie? À personne en particulier et à tout le monde à la fois. Nous avons laissé Internet fonctionner hors de tout contrôle, laissant les plus vulnérables d’entre nous se faire abuser en toute impunité. Il faut que ça change.
Vous voulez mieux comprendre comment nous en sommes arrivés là? Le CCPE a démontré dans plusieurs rapports que l’on ne s’y prend pas correctement pour contrer l’épidémie mondiale d’images d’abus pédosexuels, protéger les enfants et soutenir les survivant.e.s. Cliquez protegeonsnosenfants.ca/recherche pour en savoir plus.
Ce que nous voulons
Certaines des recommandations qui suivent peuvent être mises en œuvre presque immédiatement, tandis que d’autres prendront du temps. Mais dans tous les cas, nous devons continuer de réclamer avec insistance les changements dont les enfants et les survivant.e.s ont besoin de toute urgence.
Pour les acteurs de l’industrie :
- Prioriser la suppression rapide des images d’abus pédosexuels
- Utiliser les outils de détection rapide existants pour empêcher ou limiter la réapparition des images d’abus pédosexuels connues
- Offrir des options de signalement spécifiques aux images d’abus pédosexuels dans des menus faciles à trouver
Pour les gouvernements :
- Mettre en place une réglementation appropriée qui tiendra les acteurs de l’industrie responsables des contenus accessibles sur leurs plateformes
- Imposer des sanctions financières en cas de manquement à cette réglementation
On trouvera d’autres recommandations dans notre dernier rapport intitulé Projet Arachnide : L’accessibilité des images d’abus pédosexuels sur Internet.
Vous avez subi un abus pédosexuel avec prise d’images? On peut vous aider. Cliquez protegeonsnosenfants.ca/soutien-aux-survivantes-survivants ou communiquez avec nous en toute confiance.
Le Centre canadien de protection de l’enfance inc. (CCPE) vous autorise à partager le lien vers la vidéo présentée ici sur les médias sociaux ou sur toute autre plateforme en ligne dans le seul but d’attirer l’attention sur cette vidéo. Il est interdit de télécharger la vidéo ou un extrait de celle-ci et de la republier ailleurs qu’aux endroits précités sans obtenir au préalable une autorisation écrite du CCPE.
- * En date de janvier 2022 ↩