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Vous m’avez remerciée d’avoir pris le temps de répondre à l’enquête, mais je suis vraiment contente que vous l’ayez mise sur pied. J’espère qu’elle fournira beaucoup d’information pour aider les enfants d’aujourd’hui. Je vous remercie de votre travail et je vous souhaite beaucoup de succès.

— Participante à l’Enquête internationale auprès des survivantes et survivants

Nous lançons une version abrégée de l’enquête pour joindre davantage de survivant.e.s et continuer de tirer des leçons de leurs expériences. Plus d’info.

Enquête internationale auprès des survivantes et survivants

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Le CCPE a lancé la première ronde de cette enquête internationale en janvier 2016 dans le but de mieux comprendre les difficultés particulières vécues par les survivantes et survivants. En une année et demie, 150 survivantes et survivants de nombreux pays ont répondu au questionnaire détaillé et fourni de précieux détails sur leur vécu.

Nous savons à quel point il peut leur avoir été difficile de répondre aux questions, et nous leur sommes très reconnaissants d’avoir été si nombreux à prendre le temps de nous raconter leur histoire. Nous relançons maintenant l’enquête pour atteindre davantage de survivants et continuer de tirer des leçons de leurs expériences.

Il me demandait de sourire et de faire semblant d’aimer ça comme les femmes dans les films parce que c’était ce que les hommes qui regarderaient ça voulaient voir […]. Je n’avais qu’à faire ce qu’on me demandait. Et c’est pourquoi j’ai vite compris que c’était destiné à d’autres personnes.

— Survivante, en réponse à la question « Dans quelles circonstances l’abuseur vous a-t-il dit qu’il montrerait les images à quelqu’un d’autre? »

Résultats de l’Enquête internationale auprès des survivantes et survivants

En septembre 2017, le CCPE a dévoilé les résultats de l’Enquête internationale auprès des survivantes et survivants (aujourd’hui adultes) d’abus pédosexuels avec prise d’images ou diffusion sur Internet. Ces résultats s’accompagnent de recommandations pour lutter contre ce crime horrible. Voici quelques faits saillants des résultats :

  • 70 % des survivantes et survivants craignent de se faire reconnaître par quelqu’un qui aurait vu des images des abus pédosexuels qu’ils ont subis. D’ailleurs, 30 répondants déclarent avoir été identifiés par quelqu’un qui avait vu des images des abus pédosexuels qu’ils ont subis.
  • 58 % des répondants déclarent avoir été abusés par plusieurs personnes — 82 % des abuseurs primaires impliqués dans les cas d’abus par plusieurs personnes étaient des parents de l’enfant ou des membres de sa famille élargie.
  • 56 % des survivantes et survivants ont indiqué que les abus avaient commencé avant l’âge de 4 ans et 87 % étaient âgés de 11 ans ou moins. 42 % ont été abusés pendant plus de 10 ans.
  • Au moins 74 répondants (presque 50 %) ont été victimes d’abus sexuels organisés (abus sexuels commis sur des enfants par plusieurs abuseurs).
  • 67 % des survivantes et survivants ont reçu des menaces de violence physique; certains ont été menacés de mort.
  • 85 % des survivantes et survivants pensent avoir besoin d’aller en thérapie ou de se faire suivre.

Pour en savoir plus sur ce que les survivantes et les survivants nous ont appris

Je me rappelle que je me suis sentie humiliée quand mon abuseur a montré à un autre enfant (que j’aimais) des photos de ma torture (avec des cordes). Je voulais cacher ces images parce que j’avais honte, ce qui rendait tout dévoilement presque impossible. En dévoilant, je me rendais complice d’un crime pour lequel je me sentais au moins en partie responsable.

— Survivante, en réponse à la question « L’existence des images de votre abus a-t-elle influencé votre décision de dévoiler l’abus? Si oui, comment? ».

Recommandations

Les résultats de l’enquête appellent de toute urgence la communauté internationale à prendre des mesures immédiates et à mettre en œuvre les recommandations suivantes :

Réduire l’accessibilité des photos et des vidéos d’abus pédosexuels dans l’espace public d’Internet, autant les nouvelles images que les images existantes. Il y aurait lieu d’envisager l’adoption de Projet Arachnid comme plateforme mondiale pour la détection rapide des images d’abus pédosexuels sur Internet et l’envoi de demandes de suppression aux hébergeurs pour les prévenir de la présence de ces images sur leurs serveurs et leur demander de les supprimer immédiatement.

Améliorer la sensibilisation et la formation des professionnels en matière d’abus pédosexuels pour qu’ils soient en mesure de déceler les situations d’abus et d’y réagir adéquatement. Les personnes susceptibles de découvrir des situations d’abus doivent mieux comprendre les dynamiques des diverses situations d’abus, le processus complexe du dévoilement et le rôle des technologies dans la commission des abus pédosexuels.

Renforcer la coordination et la communication entre tous les systèmes et entités qui interviennent auprès des enfants victimes d’abus sexuels et d’exploitation en ligne. On pense ici entre autres aux services de protection de l’enfance, aux écoles, aux centrales de signalement, aux thérapeutes, aux forces policières, au secteur privé, aux organismes de services à l’enfance et aux centres d’appui aux enfants.

Élaborer des solutions globales pour reconnaître adéquatement les droits et les besoins particuliers des victimes d’abus avec prise d’images. L’accès à des thérapeutes disponibles et compétents et à des moyens d’obtenir une indemnisation financière fait partie des solutions. Les survivantes et survivants doivent aussi avoir la possibilité de faire entendre leur voix dans le système de justice pénale (p. ex. déclarations des victimes).

[L’Enquête] m’a fait grand bien. Elle m’a permis de dire aux gens ce que j’ai ressenti, sans réels obstacles. Cela m’a aussi apporté une certaine libération quant à des choses que j’ai vécues.

— Une survivante

Aux survivantes et survivants d’abus pédosexuels

Si vous êtes une survivante ou un survivant d’abus pédosexuels, sachez que notre équipe met tout en œuvre pour susciter des changements positifs pour vous et pour les prochaines générations de survivantes et survivants. Nous pensons que les choses sont en voie de changer.

Il est important que nous présentions au public la réalité de ce que nous observons et de ce que les survivantes et survivants nous disent ainsi que ce que nos recherches et nos solutions techniques nous permettent d’apprendre. Compte tenu de l’importance de recueillir des renseignements directement des survivants et de l’intérêt manifesté jusqu’à maintenant, nous souhaitons laisser l’enquête ouverte. Nous sommes conscients que certains survivants ayant commencé à répondre au questionnaire voudront peut-être se rendre jusqu’au bout et que d’autres, qui viennent peut-être de découvrir notre site, voudront s’exprimer à leur tour. Le CCPE veut apprendre de vos expériences et mieux comprendre les difficultés particulières que vous vivez. Votre voix peut changer les choses.

Participez à l’Enquête internationale auprès des survivantes et survivants

Si vous craignez que le fait de répondre au questionnaire ou de lire le rapport de l’enquête s’avère pénible ou bouleversant, nous vous encourageons à chercher de l’aide autour de vous. Vous pourriez vous adresser à votre entourage (famille et amis) ou à des professionnels (p. ex. thérapeutes, psychologues, psychiatres, services de counseling et d’intervention en situation de crise).

Si vous souhaitez nous parler directement de votre expérience ou si vous avez des questions sur l’enquête ou aimeriez en savoir plus sur les résultats, ou si vous voulez en savoir plus sur notre travail auprès des survivantes et survivants, cliquez ici pour nous contacter.

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